Thursday, September 08, 2005

Aristide Korbak auteur chanteur imposteur

Clic claque merci Korbak!

Aristide Korbak est comédien-chanteur. Il a formé son premier groupe de blues rock « Garage » dans les années 70 dans lequel il était chanteur, puis un groupe de Jazz rock « les i » autour de 75, dans lequel il était chanteur guitariste et osait jouer de la trompette, puis un groupe de théâtre et musique dans les années 80 « Cocktail swing ». Il monte une comédie musicale « Sous le réverbère » style cabaret années 30 autour de 90 puis un répertoire de chansons françaises humoristiques accompagné au piano par Fred Morel. Un spectacle autour des chansons de Francis Blanche ainsi qu'une comédie musicale autour des chansons de gangsters en 1998; Il joue beaucoup au théâtre et revient à ses premières amours: la chanson à texte avec ses textes et ses musiques à lui composés le soir dans sa cuisine à la lueur des bougies. Mi poète rock, mi raconteur en musique, il crée un univers de volcans langoureux, de femmes fatales, de glorieux perdants et de marchands de rêves ambulants. Plutôt Korbak des villes que Korbak des champs, plutôt Korbak des chants que Korbak débile, il se joue des mots comme démon.
Fiche technique.
Chant / guitare electro-acoustique
Un haut tabouret de bar
Une bouteille d'eau sans bulles (Il les fait lui-même)

Pour contacter Aristide Korbak:

06 73 34 39 55

marcusfeuillet@worldonline.fr

DES TEXTES: (déposés Sacem Me joindre aimablemement pour toute utilisation commerciale merci)


A la chasse au persil

A la chasse au persil
Le chien n’est pas docile
Il renâcle, il aboie,
Il recule et larmoie
Il tire sur sa laisse
Quand le chasseur le presse
Le persil est féroce
Cruel et sans pitié
Les plus maousses molosses
De leur sang l’ont payé
Le chasseur à l’affût
Le voit déjà captif
Ficelé et vaincu
Avec ail et rosbif
Il le voit tout crépu
En salade de pieds
Ou sur une morue
Couronnée de lauriers
La meute aux cris canins
De sueur se mouille
Plutôt mourir de faim
Que de rentrer bredouille
C’est bientôt la curée
On sonne l’hallali
Les clébards affamés
Qui à cor qui à cri
Attaquent ventre à terre
Le piège se resserre
Le persil acculé
De frousse vire au vert
Qu’il soit plat ou frisé
Sa peau ne vaut pas cher
Il est bientôt midi
Il s’accroche au sillon
Car son instinct lui dit
Qu’il va boire le bouillon
Il résiste il rechigne
Il crache son venin
Il se bat égratigne
La truffe des mâtins
Malgré crocs et ruades
Lui et ses camarades
A la terre des ancêtres
Qui les avait vus naître
Sont bientôt arrachés
Sans émoi ni pitié
Les chiens lèchent leurs plaies
On panse les blessés
On compte les bouquets
Il est l’heure de manger
N’oublies jamais gourmet
Qui savoure sans souci
Sa tête de veau persillée
N’oublies jamais
Le combat la douleur
Voire parfois l’agonie
De ceux tombés au champ d’honneur
Pour arracher du sol l’irascible persil

Sept heures moins vingt

Vous allez mourir
lui dit le docteur
Vous allez mourir
d'un arrêt du cœur.
Mais dites moi quand
lui dit le patient
car de savoir quand
je suis impatient.
Ça c'est impossible
lui dit le docteur
très très impossible
de connaître l'heure.
Le patient chercha
d'autres médecins
Les interrogea
ils ne savaient rien.
A des charlatans
et des guérisseurs
il demanda quand
où et à quelle heure.
« Vous mourrez demain
lui dit un devin
à sept heures moins vingt
en prenant un bain. »
En rentrant chez lui
à six heures et demie
il se dit c'est louche
je n'ai qu'une douche.
Mais en traversant
le pont Saint André
ses soucis pesants
le firent s'effondrer.
Dans l'eau il tomba
s'agita en vain
et il se noya
à sept heures moins vingt.


La servitude

J’ai travaillé toute ma vie
Pour des cacahuètes
Bien dressé comme un ouistiti
A faire des courbettes
Valet le jour portier la nuit
Pour deux ou trois pesètes
Sans assurance ni garantie
Des boulots bien honnêtes


Refrain :
La servitude
J’ai l’habitude
Car le service
C’est mon seul vice
Et c’est inéluctable
Quand je me mets à table
Sans réfléchir je dis :
Monsieur est servi


Y’en a plein qui voudraient ma place
Me mettre à la retraite
Mais pas question que je m’efface
Pas question que j’m’arrête
Je tiendrai jusqu’au dernier jour
Mon port de tête
Je ne laisserai pas les vautours
Dépecer mon squelette

R

Pour moi y’a pas de jours fériés
Pas de jour de fête
J'ai pas droit aux congés payés
A Cannes sur la Croisette
Du festin je ne connaîtrai
Que quelques misérables miettes
Je suis par la vie un laquais
Condamné à perpète

R

En cent ans j’aurai réussi
Au fond de ma jaquette
A garder deux économies
Pour m’offrir des violettes
Et sur ma tombe y’aura écrit :
« Ah que la mort est chouette!
Il a servi toute sa vie
Pour nourrir quatre pâquerettes »

R

L'accouplement des volcans

Autrefois sur la terre
Tous les volcans heureux
Ne restaient jamais solitaires
Ils étaient toujours amoureux.
Sous le regard austère
des grands dinosaures mous
Ils se chatouillaient le cratère
en crachant du feu comme des fous .

Refrain :
Allez-y les volcans
Accouplez vous encore
Aimez-vous ardemment
un grand feu vous dévore .
Allez-y les volcans faites encore un effort

Une ère nouvelle attend vos enfants rouges et or.

De grands ptérodactyles
Traversaient le ciel noir
En un vol régulier et tranquille
faisant semblant de ne rien voir.
Tous .les jours en tous lieux
Les volcans sans entraves
S'embrassaient tous à qui mieux mieux
emmêlant leurs langues de lave .

Refrain

Quand les volcans s'accouplent
Ils ont une éruption
Puis restant toujours aussi souples
Sans ambages ils passent à l'action .
C'est si beau et sismique
de voir au crépuscule
entièrement nus sous les tropiques
les heureux volcans qui copulent .

Refrain

Bien sûr les gens se moquent
et n'en croient pas un mot
Ils n'ont pas connu cette époque
Ils sont jaloux ce sont des sots .
Car hélas de nos jours
Peu de volcans procréent
Et s’ ils font toujours l' amour
Ils restent beaucoup plus discrets.

Refrain
­
Je suis persuadé
Que la vie des volcans
Dans moins de dix millions d'années
recommencera comme avant .
Renaissant de leurs cendres
Dans un élan mystique
Ils nous feront voir et entendre
D’amoureux ébats volcaniques.

Qui casse l’assiette ramasse les miettes

Comme on prend son bain on se douche
Qui se sent morveux qu’ils se mouche
Ne nous fions pas aux eaux tranquilles
Qui sort la lampe use la pile

Comparaison n’est pas raison
Contentement passe richesses
Nul n’est prophète en sa maison
Qui veut l’argent ouvre la caisse

Refrain : La fin justifie les moyens
Le mieux est l’ennemi du bien
La nuit tous les matous sont gris
Le loup dort avec les brebis

Morte la bête mort le venin
Qui fait le mort passe la main
Honte à qui l’or est le seul but
Au bout du fossé la culbute

Refrain

Passe la fête adieu le saint
Un méfait n’est jamais perdu
Qui trop astique ôte le teint
Dentier en or n’a pas mordu
A beau mentir qui vient de loin
Même s’il ménage sa monture
A la fourche on aime le foin
L’amour est la seule torture


(à suivre)

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